Bien du temps est passé depuis cet automne 1984 quand l’ARPR a vu le jour !
La LPP n’était pas encore entrée en vigueur, la génération des baby-boomers était fraichement arrivée sur le marché du travail, on vivait moins longtemps, on se mariait plus, on divorçait moins. La famille se basait encore sur un rigide système patriarcal, l’homme au travail, la femme aux fourneaux !
Le mot « retraite » était usuellement associé à l’idée de « fin de parcours », dont l’enjeu sociétal était principalement médico-financier, une zone grise où il ne fallait pas trop oser, comme si l’âge était une maladie.
En 40 ans, tout a changé ou presque.
Des ajustements ont été apportés au système de prévoyance afin de l’adapter au mieux aux besoins d’une société en profonde mutation (vieillissement de la population, diversification des modèles d’organisation de la famille et du travail).
D’abord, on vit plus longtemps. Depuis les débuts des années ’80, les hommes ont gagné 8 ans d’espérance de vie à la naissance, 5 ans pour les femmes. La courbe démographique explose avec son lot d’inquiétudes pour les retraites à l’horizon 2030.
Par la suite, de nouvelles formes de structure de foyers familiaux ont vu une rapide diffusion : le concubinage et les familles recomposées sont tout aussi fréquents que la structure traditionnelle.
Infine, l’essor du travail des femmes. Le pourcentage des femmes actives se rapproche aujourd’hui de celui des hommes (80,1% vs 87,6%). Il n’était encore que de 42% au début des années ‘80. Cette évolution est associée notamment à la diffusion du travail à temps partiel qui aujourd’hui concerne presque 40 % de la population. Au début des années ’80, le temps partiel n’était pratiqué que de manière limitée (15% de la population).
Ce qui a changé le plus, néanmoins, est le regard et la considération que nous avons aujourd’hui de la retraite.
En 40 ans, nous avons traversé des périodes de transition sociale, économique et culturelle, sans oublier la parenthèse (encore ouverte…) COVID, et chacune de ces évolutions a laissé une empreinte indélébile sur notre perception de la retraite.
Si c’est vrai que la retraite reste un passage obligé, parfois compliqué, où nous devons être prêts à « re-traiter » les habitudes d’une vie pour bien la réussir, elle n’est plus définie et limitée par des attentes rigides, mais par des possibilités infinies.
Nous vivons dans une société de longue vie. A la retraite, nous vivrons encore plus de 20 ans, entre 10 et 15 de plus que nos parents !
Nous vivrons plus longtemps et, surtout, nous vivrons mieux (OFS – Enquête suisse sur la santé – 2017).
L’ARPR est fière d’avoir aidé quelques générations de participants à franchir cette étape afin de bien vivre la retraite, s’adaptant à leurs besoins et en répondant à leurs questionnements.
Alors, aujourd’hui, levons nos verres pour célébrer le chemin parcouru, les riches échanges et les perspectives d’une période de joie et d’épanouissement !
En route pour les 50 ans !